Cigale ou fourmi? Quand se faire plaisir passe après la to-do list…

La cigale et la fourmi de La Fontaine

Ayant récemment ressenti que j’avais délaissé depuis plusieurs temps la notion de plaisir et de bien-être, surtout dans la sphère personnelle, en me focalisant trop sur le «à faire », le « il faut », l’été arrivant, ce bon vieux La Fontaine s’est rappelé à moi. La Fontaine avait vraiment le chic pour opposer les choses et donner bonne ou mauvaise conscience.

Dans sa fable moraliste, il nous présente une cigale qui passe son temps à chanter et à profiter de l’été, sans se soucier de l’avenir. Elle ne fait pas de provisions pour l’hiver. En revanche, la fourmi, elle, travaille dur tout au long de l’été, collectant et stockant de la nourriture pour l’hiver. Lorsque l’hiver arrive, la cigale se retrouve sans nourriture et demande alors à la fourmi de l’aider. La fourmi refuse, rappelant à la cigale qu’elle a chanté tout l’été sans penser à l’avenir. La morale bien tranchée de cette fable est que le travail et la prévoyance sont importants pour faire face aux difficultés qui peuvent survenir.

Dans cette vision très dichotomique, j’ai une tendance, liée à l’éducation, très fourmi. Suivant la morale de Lafontaine, je pourrai me réjouir mais comme je n’aime pas bien les visions blanc/noir du monde et que notre monde a besoin de nuances, j’ai bien noté que cette année mon côté fourmi avait pris l’ascendant, au détriment de mon équilibre.

La cigale de Véronique Gallo

Je me suis donc très bien retrouvée dans cette vidéo parfaite et hilarante de Véronique Gallo sur le sujet, qui m’a rappelée que les « bons principes » qui ne sont pas mis en application n’ont pas bien d’utilité, que le plaisir n’a pas besoin de « se mériter », qu’il peut (et doit parfois) en fonction de nos priorités du moment passer en premier (c’est la tout-doux liste) surtout quand, comme moi, on a une tendance à repousser les moments de détente (pour ceux qui ont passé leur inventaire de personnalité Process Com, c’est le fameux scénario d’échec « tant que »).

Alors cigale ou fourmi?

Ma conclusion est donc qu’il n’est pas nécessaire d’être constamment dans une mentalité de « fourmi » qui travaille sans cesse, ni de vivre uniquement comme une « cigale » qui ne pense qu’à s’amuser sans se soucier de l’avenir. Il est important de travailler pour atteindre nos objectifs mais il est également essentiel de prendre du temps pour se détendre, se ressourcer et profiter de la vie. Trouver un équilibre entre les deux approches peut nous permettre de mener une vie épanouissante et satisfaisante. C’est donc mon engagement du second semestre de redonner sa juste place au plaisir, notamment dans la dimension corporelle (et hop, un massage !).

Et toi, es-tu plutôt du genre fourmi ou cigale ?

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