Liberté, égalité….adelphité

Liberté, égalité... adelphité

Le saviez-vous?

Je m’appelle Delphine. Ça vous le saviez peut-être déjà!😄
 
Mais savez-vous ce qu’est l’adelphité? Ce joli mot, du grec adelphos, désigne le lien de parenté qui unit les enfants nés des mêmes parents.
Le mot de fraternité désignant ce sentiment profond de lien entre les personnes d’une même famille est marqué par un certain androcentrisme (eh oui, dans la langue française, le masculin l’emporte à tous les coups!). Plus récente dans les usages, la sororité quant à elle ne propose pas plus de mixité .
Florence Montreynaud (historienne, fondatrice des Chiennes de garde et animatrice de La Meute) propose de remplacer ces mots par « adelphité », parce qu’il « désigne un sentiment entre fraternité et sororité ».
 
C’est bien trouvé et cela me parle bien! Et je l’avoue, la résonance avec mon propre prénom n’est pas pour me déplaire et j’y vois même là un signe de sérendipité (même si les amoureux du grec me rappelleront sans doute que le prénom Delphine vient du grec Delphis, qui signifie dauphin).
En tout cas, ce mot d’adelphité vient s’ajouter à la liste des noms que j’aimerais donner à un groupe (longtemps pensé, jamais créé😉), un réseau, une assoc dont l’esprit vous l’aurez compris serait cet élan du cœur que les êtres humains ont en potentiel les uns pour les autres mais n’exploitent que trop peu souvent.
 

S’entraider, nécessité ou utopie dans le monde professionnel?

Nous vivons depuis quelques décennies déjà dans une société de plus en plus individualiste. On peut y voir des aspects positifs dans le sens où chacun cherche de plus en plus le dépassement de soi et la réussite au niveau individuel. Nos systèmes modernes valorisent la compétition (entre individus) ou la concurrence (entre organisations) car c’est une incitation à innover en permanence, à donner le meilleur de soi et à améliorer sa productivité afin d’être toujours plus efficaces, toujours plus performants. Cette vision a pourtant ses limites car elle tend à isoler l’individu et à l’opposer à ses pairs. J’ai pour ma part la conviction qu’un système qui oppose les individus entre eux n’est pas sain et ne fait pas ressortir le meilleur de l’être humain. Que la coopération a bien plus d’effets positifs (au-delà du résultat) sur ses participants que la compétition. Qu’on apprend beaucoup plus en travaillant les uns pour et avec les autres, que les uns contre les autres. C’est pourquoi, je me suis formée à la facilitation de groupes de codéveloppement professionnel. Ces groupes sont constitués de pairs (des managers, des chefs d’entreprise, des entrepreneurs solo, des soignants, des directeurs d’associations, des chercheurs d’emploi…) rencontrant des problématiques communes (liées par exemple au management, à l’isolement, à certains projets…). A raison d’une rencontre toutes les 3 à 4 semaines sur 8 à 12 mois, le groupe travaille en intelligence collective sur la problématique d’un des participants. A tour de rôle et selon une méthode qui a fait ses preuves depuis la fin des années 90 au Canada puis en France (méthode développée par Payette et Champagne), les participants prennent du recul pour analyser une situation à fort enjeu. Ils trouvent bien souvent grâce au groupe des options qu’ils n’avaient jusqu’alors pas imaginé. Mais plus important, ils ressortent surtout grandis, avec de nouvelles compétences (la méthode invite à développer « des compétences douces ») et une confiance en soi et en l’autre renforcée. Ces conditions d’apprentissages où chacun apprend en interdépendance avec les autres membres du groupe est selon moi un modèle fort d’intelligence collective au service de chaque individu et au profit d’un monde meilleur. Dans un monde de plus en plus technologique, où le digital a pris une forte place, je crois que nous avons tous à gagner à nous regrouper régulièrement dans ce type de groupe pour remettre du collectif dans nos rapports professionnels et développer nos compétences relationnelles, mises à mal par cette distance qui amenuise nos rapports sociaux depuis le début de la crise du covid-19.

Intégrer un groupe de codéveloppement

Vous voulez en savoir plus sur le codéveloppement? Je vous propose cet article qui détaille un peu plus la méthode du codéveloppement.

Vous pouvez aussi découvrir des témoignages de participants.

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