Sens et impact: pourquoi je me suis engagée dans la CEC?

CEC Massif Central

Perte de sens, démotivation, apathie, difficulté à rester engagé.e dans ses activités. Ces sujets, je les rencontre très souvent dans mon cabinet et dans les entreprises. Et mon métier est d’accompagner ceux qui le vivent à retrouver du sens et l’envie d’agir. Cette perte de sens, je l’ai déjà vécue et c’est en me posant et étant accompagnée que j’ai retrouvé l’élan qui a donné naissance à EGO-LOGIC il y a 5 ans. Si je connais bien le sujet, je ne m’étais pourtant pas dit que quelques années plus tard, je revivrai de nouveau une perte de sens. Pas la même, pas avec la même intensité mais il a tout de même fallu y travailler pour repartir « dans le bon sens ».

Alors parce que c’est une belle histoire, pleine d’apprentissages, je vous raconte tout ça dans cet article en espérant peut-être vous inspirer.

Perte de foi et quête de sens: quels symptômes?

Mal-être

Il est difficile pour moi de dater précisément le moment où j’ai commencé à douter et perdre de l’allant dans mes activités. Néanmoins, je crois que les idées plus sombres sont arrivées au courant de l’année 2022, quand j’ai plutôt mal vécu la reprise post-covid du monde économique. J‘ai constaté avec désespoir que « le monde d’après » n’était finalement pas si différent du monde d’avant et que nous vivions même une accélération de rythme (moi qui rêve de ralentir) et un retour à des considérations purement économiques avec des conséquences désastreuses sur l’état du climat, de notre alimentation et des relations humaines.

Après une période de déni où j’ai continué à œuvrer professionnellement en mettant mes ressentis de côté, je suis malgré moi rentrée dans la descente inéluctable de la courbe du U. Vous savez, cette fameuse courbe du changement, qui s’applique sans exception à chacun, dès lors que l’on vit un changement ou une perte à laquelle il est difficile de faire face?

Colère et tristesse

Pour moi, la perte était celle de mes espoirs en un monde différent: plus sobre, plus lent et respectueux du vivant. Ce monde harmonieux, j’en rêve depuis toujours et, à ma manière, j’ai toujours fait ma part de colibri dans l’ombre sans chercher à militer, convaincre ou raisonner les autres. Cela s’est traduit au niveau de mes choix professionnels (sortir d’une logique purement économique), de vie (mode de vacances avec Home Exchange, achats de seconde main…), d’alimentation (bio, locale, jeûne depuis 20 ans), engagements bénévoles (habitat et humanisme, 60.000 rebonds) et tellement d’autres détails qui n’en sont pas  vraiment pour moi. La période covid a fait naître un réel espoir que ces valeurs et actions du quotidiens allaient peut être finalement devenir la norme. Et puis, tout est retombé, pour repartir à 200 à l’heure dans l’autre sens. Mais moi, je ne pouvais plus me satisfaire de faire le colibri. J’étais en colère; je voulais que ça change. Je me suis alors remise en quête de comprendre ce qui se passait, j’ai participé à des fresques du climat, de l’économie circulaire, j’ai lu Jancovici... Tout cela, même si c’était utile, ne m’a pas indiqué de porte de sortie mais m’a petit à petit amenée, après de vains efforts pour faire « comme si », à l’acceptation de ma grande impuissance et de la tristesse ressentie face à l’état du monde.

Isolement

Le manque d’envie m’a tenu un peu à l’écart. J’ai assisté à de moins en moins d’évènements réseaux auxquels j’aimais participer. La place au plaisir a été de plus en plus petite. Et je me trouvais parfois à ruminer dans mon coin. Mon moral était régulièrement en berne et il m’était difficile de paraître heureuse et motivée dans mon quotidien.

Que faire face à la perte de sens?

L’avantage de mon métier est que je connais bien les leviers de cette perte de sens et que je suis bien entourée. Je ne suis donc pas restée seule face à mon désarroi et j’ai assez vite parlé autour de moi (mes proches, mon espace de supervision, ma thérapeute…) de ce que je vivais.

Personne, et moi la première, n’a de baguette magique mais le simple fait d’accueillir ce que je vivais et de chercher activement à le traverser au mieux est très utile.

Pour faire bref, la suite de l’histoire, c’est une lente remontée de la courbe du U, avec pour point de départ la participation à l’expérience The Week, un programme en ligne proposé par Frederic Laloux et son épouse, sur une semaine, qui contribue à vulgariser l’état des connaissances sur les enjeux planétaires et à insuffler l’énergie nécessaire à chacun pour se mettre en action « dans le bon sens ». L’expérience se vit en petit groupe, en famille, entre amis, au travail, à l’école…Elle m’a permis de retrouver l’espoir qu’une bascule vers de meilleurs lendemains était possible et qu’il ne s’agissait pas d’attendre désespérément que cela vienne « d’en haut » ou que le plus grand nombre fasse sa part.

Les clés pour faire face à cette perte de sens sont pour moi:

  • accepter de se sentir désorienté.e, en proie à des émotions désagréables,
  • s’entourer pour verbaliser ce qui se passe,
  • réaliser une introspection: se poser les bonnes questions pour retrouver le goût de l’action.

Une fois arrivée au bout de cette expérience, on remonte à la surface. on remet du sens dans sa vie et on trouve trouve la direction à suivre. C’est la force de la résilience.

De l’espoir naît l’action

🍵 De mon côté, voici ce qu’il s’est passé. Quelques mois d’infusion plus tard:

💡J’ai retrouvé foi en mes actions de petit colibri car je sais que les actions sincères et porteuses sont contagieuses, même si cela prend du temps (dédicace à mes parents qui après m’avoir observé jeûner pendant plus de 20 ans, viennent de se mettre au jeûne intermittent à près de 75 ans 😉).

💡J’ai reconnecté au sens de mon métier de coach professionnelle, qui accompagne les transformations intérieures des salariés, managers, entrepreneurs. Quand les salariés changent, les systèmes changent eux aussi.

💡J’ai surtout retrouvé l’envie d’agir de manière plus impactante. Car je sais que les grands changements se préparent lentement et que lorsqu’un grand nombre de personnes s’engagent, cela fait changer les choses.
Mon envie d’engagement à impact a ainsi rencontré la CEC, la Convention des Entreprises pour le Climat, un programme collectif exigeant et bienveillant, accélérateur de la transformation des dirigeants et des entreprises pour passer d’ici 2023 d’une économie extractive à une économie régénérative.

👉Portée par le sens et l’envie de contribuer à quelquechose de plus grand que moi, j’ai ainsi pu passer les épreuves de recrutement et être embarquée comme coach-facilitatrice au sein de l’équipe CEC Massif Central. Une aventure folle et ambitieuse, challengeante au point de vue humain mais qui ne pouvait tomber mieux dans ma « quête de sens » et d’impact.

Cette histoire vous a inspirée? Vous vous intéressez à la CEC ou vous vivez une perte de sens? Je suis à votre écoute pour partager sur les meilleurs moyens de retrouver sens et plaisir d’œuvrer au bon endroit pour vous.

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