Apprentissages de voyages!

This must be the place

Un été pas comme les autres

Mon été et mes vacances auront été « extraordinaires » dans le sens où elles sont vraiment sorties de l’ordinaire, mon ordinaire en tout cas.

Comme je l’avais partagé en juin, mon été s’est en effet passé loin des réseaux et de l’activité professionnelle puis je suis effectivement partie en famille sur les routes des Balkans et de l’Italie pendant 7 semaines. Sans vous raconter mon voyage, ce qui aurait peu d’intérêt ici (pour celles et ceux qui sont intéressés par découvrir ces destinations, un mini-blog de voyage est disponible ici), j’avais envie en ce mois de rentrée, de vous partager quelques-uns de mes apprentissages de voyage. Nous sommes rentrés juste avant la rentrée scolaire et il m’aura fallu un peu de volonté pour prendre le temps de rédiger cet article, tant le rythme rapide du mois de septembre m’a hélas un peu emportée avec lui. Mais ne dit-on pas que c’est justement quand on n’a pas le temps qu’il faut en prendre?

Apprentis-sages en voyage

On dit que les voyages forment la jeunesse. Je dirai plutôt (puisqu’on voyage à tout âge), qu’ils forment à la sagesse. J’ai été frappée de l’œil curieux de mes enfants face à d’autres cultures, architecture, modes de vie et de la prise de recul que nous a permis ce voyage. Face au nouveau, au différent, on développe des trésors de réflexivité,  d’humilité et de remise en question. Ce qui fait de chaque voyageur un apprenti-sage. Dans les voyages que je fais, même si cela prend plus de temps, j’aime organiser moi-même, sans passer par un intermédiaire pour être confrontée au réel sans le prisme « touristique » qu’il est toujours difficile d’éviter. Nous avons donc évité les hôtels et circuits tout prêts. Faire ses courses, prendre le bus et arpenter les rues se révèle bien souvent le meilleur moyen de découvrir un lieu « comme des locaux »…ou presque.
De retour, nous avons l’impression d’avoir autant « grandi » en tant que personnes qu’appris de choses. Etre et connaître ne marchent-ils pas de pair?
 

Revenir à l’essentiel

Partir longtemps nous a permis de vraiment couper, de décider de ne pas décrocher le téléphone, de ne pas lire nos emails professionnels, de ne pas « suivre » l’actualité (du monde ou des gens), de ne pas voir les herbes hautes du jardin, les choses à ranger ou réparer dans la maison. Nous avons suivi nos envies, les vraies: celles de découvrir, de prendre le temps, de vivre chaque moment, de lire, de marcher, de jouer.

« La vertu du voyage, c’est de purger la vie avant de la garnir. » (Nicolas Bouvier, Usages du monde)

Arrêter de courir

C’est ce que j’ai fait au sens propre comme au figuré. La course à pied a presque toujours fait partie de ma vie et de mes activités physiques. Je cours depuis mes années collège et il s’est rarement passé une semaine depuis où je n’ai pas couru. Pourtant, depuis plusieurs années, je n’y trouve plus de plaisir et mes sorties footing sont en mode « je me force ». Je trouve à l’inverse depuis quelques années beaucoup de plaisir dans la marche. Symboliquement, c’est comme si mes activités s’alignaient avec mon attrait pour une vie plus calme, posée, sereine. Pendant ces 7 semaines de voyage, je n’ai pas couru une seule fois et cela ne m’a pas manqué. Le programme du voyage rendait les sorties-footing difficiles et finalement c’était une bonne chose. Nous avons cependant marché entre 10 et 20 km chaque jour et j’ai adoré cette nouvelle routine. Marcher pour aller d’un point A à un point B tout en découvrant son environnement. Plutôt que courir pour faire une activité physique prise en sandwich entre d’autres activités. En 7 semaines, cette pratique s’est ancrée comme une habitude qui m’a apporté beaucoup d’énergie et de bien-être. De retour dans mon environnement habituel avec un agenda moins malléable, je suis en pleine réflexion sur la manière de conserver cette hygiène de vie, beaucoup plus adaptée à mes besoins et envies actuelles. Je ne sais pas encore comment je vais aménager mon organisation pour accommoder cette marche quotidienne et ce rythme plus lent et respectueux de mes équilibres. Un vrai challenge mais je suis contente d’écrire cette phrase à 9h30 ce matin, après 45 minutes de marche😀. Reste à pérenniser la chose!

Confinés mais en lien

Notre périple de 7 semaines nous a semblé être un confinement itinérant. 6200km à 5 dans la même voiture, 47 nuits dans des logements plus petits qu’à l’accoutumée avec bien souvent des partages de chambres et de lits., 8 pays étrangers 4 monnaies différentes, 4 alphabets différents (de quoi en perdre son latin!).

Si le programme du voyage avait été pensé pour être « digeste » avec des temps de route, de visites mais aussi de pause, il a été une vraie épreuve relationnelle pour la famille. Malgré une charte écrite avant le départ, il n’a pas toujours été facile pour chacun de communiquer et nourrir ses besoins tout en gardant un espace individuel de ressourcement.

Un vrai apprentissage pour la coach que je suis, toujours en chemin!😉

Pour conclure ces apprentissages de voyage

Ce que je retiens au final: 2 mois de vacances, c’est génial et on gardera des souvenirs extraordinaires de cette expérience unique! Mais finalement 3 ou 4 semaines de vacances en famille, c’est la bonne dose, en tout cas pour notre tribu. Nous avons réalisé qu’il était important pour chacun d’avoir des temps seul mais aussi des temps de « ne rien faire ». Les liens se sont resserrés avec cette expérience partagée mais toute relation, aussi forte et intime soit-elle, a aussi besoin de distance et il est bon que chacun s’accorde des moments bien à lui.

Si toi aussi, tu veux partager tes apprentissages de l’été, je serai ravie d’échanger. Qu’on parte en voyage ou pas, l’été est souvent une période de ralentissement, propice aux prises de recul, de conscience et parfois de décisions.

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